test Patek Philippe Nautilus 5712/1A

La note de la rédaction
81.5 / 100
La Nautilus de Patek Philippe figure sans nul doute au rang des montres de légende. Sa qualité de conception et son cadran "désordonné" y contribuent autant que sa rareté. Découverte de la 5712/1A.
L'essentiel

Patek Philippe Nautilus 5712

Réf.: 5712/1A-001
30,140.00 € Prix public conseillé en France au 16 février 2017
Les +
  • une montre de légende sublime
  • l’originalité de son dessin et sa forte personnalité
  • une qualité de réalisation exceptionnelle
  • un confort de porté formidable au quotidien
  • une montre certifiée du Poinçon Patek Philippe
  • sa rareté… pour ceux qui en ont une
Les -
  • une montre sensible aux traces de vie
  • une étanchéité faible
  • la présence de correcteurs
  • sa rareté… pour ceux qui n’en ont pas encore une
Marque Patek Philippe
Modèle
Nautilus 5712
Référence constructeur
5712/1A-001
Boîtier (matière)
Acier
Diamètre boîtier (hors couronne)
40,00 mm (10h-4h)
Diamètre boîtier (avec couronne)
43,67 mm (9h-3h)
Mouvement
Automatique
Calibre
Calibre 240 PS IRM C LU
Base calibre
Manufacture
Fonctions
Date
Heure
Indicateur de réserve de marche
Minute
phase de lune
Seconde
Verre
Saphir antireflets 1 face (5,9 mm d'épaisseur)
Capacité de la réserve de marche
48h maximum
Fond transparent
Oui
Entre-cornes
NA
Longueur corne à corne
44,10 mm
Hauteur boîtier
8,65 mm
Etanchéité
60 m
Bracelet (matière)
Acier
Boucle (type)
Boucle déployante
Boucle (matière)
Acier
Poids total
117 grammes
Prix public conseillé en France au 16 février 2017
30,140.00 €
Confort / Agrément (/15) 15
Mouvement (/20) 15.5
Optimisation / Décoration du mouvement (/5) 5
Agrément de manipulation et de réglage (/5) 4
Contrôle du mouvement par la Manufacture / distinctions diverses (/3) 3
Capacité de la réserve de marche (/2) 1
Complications (/5) 2.5
Finitions (/20) 20
Finitions cadran (/6) 6
Finitions boîtier (/6) 6
Qualité du travail de déco° / gravure du fond de boîte (/2) 2
Qualité du verre (/4) 4
Finitions de la boucle (interne et externe) (/2) 2
Fonctionnalité (/20) 13
Lisibilité diurne (/5) 5
Lisibilité nocturne (/4) 3.5
Etanchéité (/3) 0.5
Facilité de réglage et de changement du bracelet (/4) 0
Sécurité / solidité de la boucle (/4) 4
Bonus (/10) 5
Série limitée (/3) 0
Montre fournie avec plusieurs bracelets (/2) 0
Qualité de la boîte et de la sur-boîte (/1) 1
Portabilité avec manches de chemise fermées (/2) 2
Présence de "goodies" (/1) 1
Intelligibilité du booklet (/1) 1
Rapport qualité / prix (/15) 13
Pour quelles occasions ? Quand la porter ? Pour une soirée horlogère entre connaisseurs !
L'avis des internautes
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Patek Philippe Nautilus : un pari gagné !

En attendant les nouveautés Patek Philippe dont nous aurons le plaisir de vous dévoiler les photos exclusives d’ici peu, revenons au catalogue actuel de la manufacture genevoise.

Tous les amateurs connaissent la légende de la Nautilus – cette grande montre sport-chic de 42mm dessinée par Gerald Genta en 1976 dont l’originalité de la conception technique et l’esthétique forte lui ont pourtant valu des débuts commerciaux modérés – le qualificatif venant de Philippe Stern lui-même, patron de Patek Philippe.

Tous les collectionneurs connaissent la légende de la Nautilus - cette grande montre sport-chic de 42mm dessinée par Gerald Genta en 1976 qui, après des débuts commerciaux 'modérés' (dixit Philippe Stern lui-même), est aujourd'hui le graal horloger de nombreux amateurs.

Lorsque la Nautilus 3712 apparaît en 2005, outre le fait que la maison genevoise décide de doter la ligne de son célèbre mouvement à micro-rotor agrémenté de plusieurs complications, les collectionneurs pressentent qu’il va se passer quelque chose pour les 30 ans de la Nautilus.

Et en effet, c’est une toute nouvelle Nautilus qui est présentée à Bâle 2006, avec une boîte de 43mmm, un peu plus arrondie sur les côtés (au niveau des fameuses charnières), un bracelet à la qualité améliorée, des index et aiguilles plus lisibles – le tout en conservant l’essentiel du dessin du modèle et cette lunette si particulière.

C’est surtout le retour d’une Nautilus de base – la 5711 – et l’apparition de la version finale de la Nautilus compliquée, la 5712.
Il y aura également, au passage, une Nautilus chronographe très originale, la 5980, mais dotée d’une autre boîte… et d’une autre histoire.

Dans sa présentation, la 5712 est bien une Nautilus, avec une caractéristique rare de nos jours dans l’horlogerie : un boîtier fin de moins de 10mm d’épaisseur.

Son mouvement, le 240 PS IRM C LU, est visible au travers d’un fond transparent.
En 2006, ce calibre n’est pas une nouveauté puisqu’il équipe depuis plusieurs années déjà les 5054 et 5055, deux Calatrava de 36mm.

Dans cet espace nettement plus vaste qu’est la Nautilus, il prend ses aises et cela se ressent sur l’incroyable cadran dont elle se pare et dont la qualité de réalisation est absolument remarquable.

Nautilus 5712/1A : un cadran unique en son genre

Les photos montrent ce que les mots ont du mal à décrire tant cet ensemble est à la fois désordonné et séduisant.

L'une des caractéristiques essentielles de la Patek Philippe Nautilus 5712 réside dans son cadran aussi somptueux et séduisant que désordonné... qui pourrait presque en faire un cas d'école !

La 5712 s’inscrit dans une approche horlogère qui fait que l’organisation de son cadran est gouvernée par les choix techniques opérés.
Dit autrement, l’axe de l’aiguille de la réserve de marche se situant à un endroit précis du mouvement par souci d’efficacité, un trou sera pratiqué dans le cadran audit endroit et il faudra bien faire avec.

Le calibre 240 est par exemple connu pour ne pas avoir de seconde centrale mais une petite seconde située entre 4h et 4h30 – là où il était possible de poser la roue et son axe.
On vit très bien avec ce détail sur plusieurs références anciennes et actuelles.

L’indicateur de réserve de marche n’est pas absolument en symétrie avec la petite seconde ?
Tant pis ! Il est à sa place sur la 5712 !

Même démarche du côté du combiné coaxial date et phase de Lune : il grignote allègrement deux index sans se soucier d’un équilibre qu’il serait vain de vouloir lui imposer…

La combinaison de toutes ces indications donne un sérieux coup de vent à l’organisation du cadran.
Amateurs de rationalité : cette montre est bien trop folle pour vous !

S’affranchissant du carcan de la symétrie pour aller à l’essentiel de l’efficacité, la Nautilus 5712 s’inscrit dans une approche horlogère qui fait que l’organisation de son cadran est gouvernée par les choix techniques opérés et non par une recherche d'équilibre esthétique.

Mais il ressort de ce joyeux foutoir une réelle authenticité mécanique en même temps qu’un sentiment de liberté.
On s’affranchit du carcan de la symétrie pour aller à l’essentiel de l’efficacité.

C’est aussi ce qui permet de rester le plus mince possible (le mouvement tutoie les 4mm d’épaisseur) et cette finesse aussi rare qu’agréable à vivre vaut bien un léger désordre que l’on qualifiera comme étant l’expression d’une poésie mécanique.

Il en découle une appréciation du public assez tranchée : on raffole de la Patek Philippe Nautilus 5712… ou pas !
Heureusement, la 5711 est toujours disponible (façon de parler) pour les amateurs de simplicité.

Pour rester dans la poésie horlogère du vécu quotidien, il convient de relever, dans le désordre (forcément !) quelques points qui font les forces et les faiblesses de cette montre automatique d’exception – et qui contribuent, les uns comme les autres, à sa singularité et donc à son charme irrésistible.

Une esthétique forte et un charme irrésistible

Ainsi, la Nautilus 5712/1A dispose d’un réglage de la phase de Lune et du calendrier par deux correcteurs latéraux quand il aurait pu se faire par la couronne – sans doute parce que c’est plus simple et moins épais.

Il en résulte une étanchéité limitée à 60m – une performance pour le moins étonnante pour une montre à vocation aquatique, même de luxe.
Mais au fond (sans jeu de mot), qui s’en soucie ?

Parmi les séduisantes contractions de cette Nautilus 5712, on retrouve l'absence de stop seconde alors même que cette Patek Philippe est soumise aux exigences du poinçon maison qui requiert du modèle une précision de -3/+2 secondes par jour !

Vous serez également surpris de l’absence de stop seconde – une absence d’autant plus regrettable quand on sait que Patek Philippe impose à ses montres, via son propre poinçon, une aussi grande précision (-3/+2 secondes par jour).
La procédure de mise à l’heure précise est néanmoins possible mais un tantinet archaïque.

La Nautilus 5712/1A dispose par ailleurs d’une phase de Lune très précise avec un jour de décalage tous les 122 ans.
Mais… sans repère de l’âge de la Lune sur le cadran.

Le bracelet de cette Patek Philippe offre un confort épatant.
Souple et fin, d’une qualité et d’une finition remarquables, c’est un vrai plaisir au quotidien !

Mais il est dépourvu d’un système de réglage précis, une option pourtant très en vogue en ce moment. Il vous faudra dès lors passer en boutique et acheter, le cas échéant, un maillon de réglage plus large, dit maillon un et demi.

Enfin, pour finir sur le bracelet, certains s’étonneront du récent remplacement des vis par des goupilles alors que les concurrents remplacent les goupilles par des vis en montant en gamme…

La Nautilus 5712 de Patek Philippe offre un agrément au quotidien exceptionnel - tant en termes d'esthétique, de confort que de fonctionnalité comme en témoigne sa lisibilité nocturne.

Malgré ces quelques points, la Nautilus 5712 de Patek Philippe offre un agrément au quotidien exceptionnel – tant en termes d’esthétique, de confort que de fonctionnalité.

Côté confort, rien à redire.
Cette Nautilus est comme plaquée sur le poignet, le bracelet épousant parfaitement les formes et l’ensemble demeurant léger – tant et si bien que vous oublierez que vous la portez.

Il vaut mieux pourtant ne pas trop l’oublier quand même si vous voulez éviter les chocs et autres frottements.
Parce que telle est la rançon du dessin de Genta : la Nautilus est une montre sport-chic qui restera chic si vous évitez le sport…

Côté fonctionnalité, outre l’étanchéité, rien à redire non plus.
Les lisibilités diurne (complications incluses) et nocture (bien que déroutante) sont au rendez-vous.

Pour ce qui est enfin de l’esthétique, vous profiterez, chaque fois que vous regarderez votre 5712/1A, d’un dégradé toujours différent qui oscille entre le noir, le gris et le bleu, cette Nautilus n’étant jamais la même !

Patek Philippe Nautilus 5712/1A :
Ce qu’il faut retenir…

Les Patek Philippe Nautilus sont par nature des montres rares, relativement chères et plutôt sensibles aux aléas de la vie.
Ce sont pourtant des modèles particulièrement prisés des collectionneurs – en particulier quand il s’agit de versions acier comme cette 5712/1A.
Tant et si bien que l’attente est de l’ordre de deux à trois ans pour qui souhaite en acquérir une… Autant le savoir tout de suite !
Mais l’attente n’est pas vaine : la Nautilus 5712/1A est une pièce unique à la conception exceptionnelle, au dessin distinctif et dotée d’une mécanique de précision.
Bref, une référence aussi désirable qu’incontournable pour tout collectionneur digne de ce nom !

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