test Omega Seamaster F300 Hz Chronometer

A la veille de l'ouverture des JO de Londres, nous vous proposons de découvrir la Seamaster Electronic F300Hz Chronometer. Une montre dont le design et la précision témoignent du savoir-faire d'Omega.
L'essentiel

Omega Seamaster F300 Hz Chronometer

Réf.: ST 198.0012
Marque Omega
Modèle
Seamaster F300 Hz Chronometer
Référence constructeur
ST 198.0012
Boîtier (matière)
Acier
Diamètre boîtier (hors couronne)
41,20 mm
Diamètre boîtier (avec couronne)
42,26 mm (2h - 8h)
Mouvement
Diapason
Calibre
1250 (12 rubis)
Base calibre
Acutron par Bulova
Fonctions
Date
Heure
Minute
Seconde
Verre
Verre minéral
Capacité de la réserve de marche
1 an
Fond transparent
Non
Entre-cornes
17 mm
Longueur corne à corne
46,27 mm
Hauteur boîtier
10,40 mm
Etanchéité
30 m
Bracelet (matière)
Cuir
Boucle (type)
Boucle déployante
Boucle (matière)
Acier
Poids total
75 grammes
L'avis des internautes
65%
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La Seamaster F300 Hz, un modèle d’avant-garde

Nous sommes à la fin des années 1960 et les montres à quartz ont envahi le marché européen avec des produits peu chers et plus précis que les garde-temps mécaniques.
Une révolution venue d’Asie et un défi historique pour les marques horlogères suisses qui voient leurs ventes fondre comme neige au soleil.

En 1970, Omega relève le défi et créé l’événement en proposant à ses clients une nouvelle collection de modèles – appelés Electronic – pour ses gammes De Ville et Seamaster qui seront commercialisées jusqu’en 1977.
Il s’agit de montres équipées d’un mouvement dit à diapason, une invention de l’ingénieur
Max Hertzel pour la maison Bulova.

A la veille de l'ouverture des JO de Londres, la Seamaster Electronic F300 Hz Chronometer sortie en 1970 témoigne du savoir-faire d'Omega, Chronométreur Officiel des Jeux Olympiques, en matière de précision.

Il faut rappeler qu’Omega a bâti sa réputation sur la qualité et la précision de ses montres.

Ainsi, dès le début du XXème siècle, les montres de poche Omega remportent plusieurs hautes distinctions, notamment lors de l’Exposition Universelle de 1900 à Paris.

C’est cette notoriété qui permet à la marque de devenir l’un des chronométreurs officiels des Jeux Olympiques à partir de 1932.

Quarante ans plus tard et grâce à l’électronique, les JO de Munich verront le chronométrage contraint de descendre sous le millième de seconde afin de départager deux nageurs du 400 mètres quatre nages.
Le suédois Larsson l’emporte ainsi avec un temps de 4:31.981 sur l’américain Mc Kee qui réalise 4:31.983.

La polémique qui en découle obligera d’ailleurs les organisateurs des JO à revenir à un chronographe sous le centième de secondes.

Les retentissements de cette affaire vont néanmoins contribuer à la réputation de supériorité des mouvements de la gamme Electronic sur les mouvements mécaniques et à quartz du moment.

A ce propos, une version chronographe du F300 sera commercialisée et équipera l’Omega Speedsonic en 1973.

Le calibre 1250 : un mouvement à diapason

Le modèle Seamaster Electronic F300 Hz Chronometer tire son nom du nombre d’oscillations à la seconde effectuées par le mouvement – 1 oscillation étant égale à 1 hertz.

La qualité et la précision du calibre 1250 qui équipe cette pièce va d’ailleurs apporter sans difficulté la certification chronomètre à l’ensemble des montres Omega de la gamme Electronic qui en seront équipées.
En effet, plus le nombre d’oscillations effectuées par un mouvement est important et plus sa précision est grande.

Le modèle Seamaster Electronic F300 Hz Chronometer tire son nom du nombre d'oscillations à la seconde effectuées par le mouvement – 1 oscillation étant égale à 1 hertz.

L’avantage concurrentiel apporté par ce mouvement sera cependant de courte durée car la technique évoluera et permettra au quartz, dès la fin des années 70, de résonner à des fréquences bien supérieures à celles du diapason.

Pour mémoire, l’énergie d’une montre mécanique est apportée par son ressort.
Dans une montre à diapason, l’énergie provient de la pile, pas plus grande qu’un cachet d’aspirine, selon l’accroche de la publicité Omega en 1970.

Son mouvement est dépourvu de balancier – l’organe résonateur de la montre mécanique – mais aussi de quartz – minéral dont la propriété est de résonner à une fréquence stable lorsqu’il est stimulé électriquement.

C’est là que réside l’innovation de Max Hertzel : la pile fait résonner par un courant électrique un diapason à commande électronique transistorisée.
Par ses vibrations à très haute fréquence, le diapason émet ainsi un son significatif de bourdonnement d’insecte et permet à l’aiguille des secondes de défiler de manière continue – sans saccade.

Max Hertzel est par la suite embauché par Omega qui produit en 1973 un mouvement à diapason oscillant à 720 Hz, améliorant la performance initiale de son invention.
Mais ce mouvement s’avère moins fiable dans le temps et en 1977, Omega arrête la commercialisation de sa gamme Electronic.

Le message du collectionneur

Le modèle présenté dans cet article est un prototype de la Seamaster F300 Hz Chronometer :
logo décentré sur le cadran, fond de boîte et mouvement partiellement signés…

Le modèle définitif sera commercialisé en deux versions, la première avec une couronne de remontoir à 3h et la seconde, plus rare, dotée d’une couronne à 2h.
De même, deux versions de cadran coexisteront, l’un noir et l’autre de couleur blanche.

Il est étonnant de constater que ce mouvement a conservé la même précision qu’aux premiers jours, descendant sous les 15 secondes par mois contre 30 en théorie pour les meilleures montres mécaniques.

Son design avant-gardiste pour l’époque est immédiatement reconnaissable à son boîtier conique.
Le modèle est d’un très grand confort au poignet grâce à son poids plume de 75 grammes.

Le modèle définitif de la Seamaster F300 Hz sera commercialisé en deux versions, la première avec une couronne de remontoir à 3h et la seconde, plus rare, dotée d'une couronne à 2h.

Si l’envie d’acquérir une telle pièce vous prend, il vous faut d’abord vérifier l’état d’ensemble de la montre en vous assurant, par exemple, qu’elle n’a pas subi de chocs sur le boîtier.

De même, un cadran et des aiguilles non oxydés sont le gage d’une étanchéité toujours opérante.

Attention toutefois : bien qu’annoncée à l’époque pour 30 mètres par Omega, les joints perdent de leur propriété avec le temps et doivent être changés si la montre n’a pas été révisée au cours des 3 dernières années.

Précision importante, la pile du mouvement porte la référence 390 et se trouve toujours dans le commerce à un prix abordable.

Côté prix, la valeur marchande de cette pièce sera au plus haut si son état d’ensemble est proche du neuf de stock et si la montre comporte la signature de la manufacture sur la boucle et son bracelet, la couronne, le fond de boîte, le mouvement et le cadran – explorez le catalogue Omega actuel.

Naturellement, comme pour toute montre vintage, la détention de l’écrin et des papiers d’origine avec la facture d’achat transformeront cette Omega en graal pour le collectionneur averti.
Mais rares sont les offres comportant le kit complet.
Pour information, vous devez pouvoir trouver votre bonheur sans vous ruiner puisque cette pièce est actuellement cotée entre 200 € et 400 €.

 

Conclusion

Cette Omega Seamaster Electronic F300 Hz Chronometer est une montre de collection
high-tech qui n’a pas pris une ride tant par son design résolument moderne que par ses dimensions très actuelles (41,20 mm).
Au prix proposé par la plupart des sites de ventes aux enchères, elle constitue pour le collectionneur l’occasion d’acquérir pour un budget raisonnable une montre de marque dotée d’un mouvement de très haute précision – et qui a fait date dans l’histoire de l’horlogerie.

 

Les + :

  • la forme très moderne de son boîtier et son diamètre contemporain
  • un prix très abordable pour commencer une collection de montres vintage
  • la précision de son mouvement à diapason
  • sa robustesse et la lisibilité de son cadran

 

Les – :

  • un calibre rare dont la maintenance peut s’avérer plus onéreuse que l’acquisition de la montre elle-même

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