ACTUALITÉ Tudor Black Bay P01 : avis, prix, photos & dispo

Alors que le teaser de Tudor laissait augurer le lancement d'une nouvelle Submariner à Balseworld 2019, la marque au bouclier a pris tout le monde de court en dévoilant l'étonnante Black Bay P01.

Diaporama = 9 photos dont 7 photos Live en direct de Baselworld 2019

C’est sans conteste l’une des surprises (bonne ou mauvaise, à chacun de se faire son avis) que nous a réservé l’édition 2019 de Baselworld : le lancement par Tudor d’une nouvelle montre de plongée sous-marine baptisée Black Bay P01.

La première surprise découle du teaser de la marque sœur de Rolex (explorez les collections et prix des montres Rolex neuves) sur son compte Instagram, un index triangulaire peint sur un cadran noir, dont la communauté des amateurs s’accordait à dire – et espérait – qu’il s’agissait d’une nouvelle Submariner.
Mauvaise pioche.

Incontestablement, le mystère entoure les origines de cette Tudor Black Bay P01 dont la marque au bouclier nous dit qu'elle serait demeurée à l'état de prototype... alors même qu'Antiquorum en vendait une sous la référence 7206 en 2004 et que d'autres exemplaires ont circulé sur le marché du 'vintage'. En voici un exemple ci-dessus.

La deuxième surprise provient de l’histoire que nous sert Tudor à l’appui de ce lancement.

La marque évoque, comme source d’inspiration de cette Black Bay P01, un projet de montre de plongée technique baptisé Commando sur lequel ses équipes travaillent à partir de 1967, le modèle final étant destiné à remplacer la référence Oyster Prince Submariner 7928 alors en dotation auprès de l’US Navy.
Le projet Commando, qui a donné naissance à quelques prototypes, avorte en cours de route, la marine américaine optant pour la Tudor réf. 7016.

Jusque-là tout va bien.

Sauf qu’un certain nombre de montres Tudor réf. 7206 dotées de ce même boîtier asymétrique et de ce même système de blocage / déblocage de la lunette tournante (je vais y revenir) que cette nouvelle Black Bay P01 inspirée de l’un desdits prototypes abandonnés pour la raison sus-évoquée, se sont retrouvés sur le marché.
Comment ? Les hypothèses vont bon train sur les sites d’amateurs de montres.

Il existerait même deux exemplaires chez Rolex, selon l’incontournable Guido Mondani, portant référence 1690 et arborant ce même boîtier asymétrique et ce même bracelet inédit…

Et la sérieuse maison de vente aux enchères Antiquorum aurait même vendu en 2004 l’une de ces Tudor réf. 7206 et l’une de ces Rolex Réf. 1690 il y a quelques années…

Bref tout cela est bien nébuleux et faute de la production d’un cahier des charges édicté par le gouvernement américain (qui ferait taire les rumeurs), puisque Tudor y fait mention dans son communiqué de presse, il paraît hasardeux de conclure dans un sens ou dans l’autre.

Reste cette étonnante Black Bay P01 dévoilée à Baselworld cette année dont on est certain qu’il ne s’agit pour le coup pas d’un fake !

Il ne s’agit bien entendu pas d’une montre consensuelle compte tenu de son design très atypique. Dit autrement, on aime ou on déteste.
C’est le propre des montres dotées d’une très forte personnalité – et il convient de saluer le risque pris par Tudor en la matière.

Cette étonnante et pour le moins clivante Tudor Black Bay P01 dévoilée à Baselworld cette année se caractérise par un boîtier asymétrique de 42mm de diamètre avec couronne à 4h et par son système de blocage de la lunette bidirectionnelle logé sous le couvre-anses à midi.

Celle-ci découle pour commencer de son boîtier asymétrique de 42mm de diamètre dont la couronne de remontoir, abritée des chocs par un protège-couronne, se positionne à 4h – une véritable première chez Tudor (si l’on met de côté cette histoire de prototype).

Livrée en une version acier intégralement satiné qui vient renforcer le look tool watch du modèle, sa boîte affiche une découpe très (trop ?) anguleuse.

Mais son dessin atypique est surtout dû à ses longues cornes plongeantes au milieu desquelles viennent s’arrimer d’imposants embouts de bracelets prolongés, de part et d’autre, par un maillon acier articulé qui vient faire la jonction entre les end links et le bracelet cuir.

Conférant à cette montre automatique à vocation aquatique un look très technique, ce système de couvre-anses, pour reprendre la terminologie de Tudor, n’est pas qu’esthétique.

En effet, le couvre-anses à midi bascule d’une pression du pouce, libérant ainsi la lunette tournante.
Vous pouvez dès lors la régler avant de plonger puis la sécuriser en refermant ce même couvre-anses – la lunette étant du coup bidirectionnelle.

Côté cadran, la Black Bay P01 fait dans le classique : cadran noir mat, aiguille des heures de type Snowflake, index et aiguillage luminescents – nous sommes en plein dans l’ADN Tudor.

Même constat côté mouvement.

Tudor choisit en effet de motoriser la Black Bay P01 de son calibre de manufacture MT5612, un mouvement à remontage automatique délivrant 70 heures de réserve de marche et bénéficiant de la certification chronomètre par le COSC.

Si elle bénéficie de la robustesse caractéristique de montres Tudor et est clairement empreinte de l'ADN de la marque, la Black Bay P01 s'adresse malgré tout à un public de collectionneurs avertis : son look radical et très tool watch ne lui permet en effet pas de bénéficier d'une grande polyvalence et peut paraître incongru si vous travaillez en costume.

Mon avis :

Impossible de rester insensible à cette Tudor Black Bay P01 !
Parfaitement inattendue, radicalement différente des autres références de Black Bay, très technique dans son design…
c’est une réelle curiosité esthétique qui va au-delà de la polémique (ou du mystère) qui encoure ses origines réelles.

Bien qu’asymétrique, la conception de sa boîte, très sharp pour utiliser un terme anglo-saxon, demeure relativement basique et manque de chanfreins – un constat par ailleurs applicable aux productions Tudor en général (profitez-en pour explorer le catalogue et les prix Tudor des montres neuves).
On peut également s’étonner de voir une lunette dépourvue des traditionnelles graduations utiles à la pratique de la plongée sous-marine alors même qu’il s’agit de l’adaptation d’un prototype de montre de plongée destiné à l’US Navy.

Si elle bénéficie de la robustesse caractéristique de montres Tudor et est clairement empreinte de l’ADN de la marque, elle s’adresse malgré tout à un public de collectionneurs avertis : son look radical et très tool watch ne lui permet en effet pas de bénéficier d’une grande polyvalence et peut paraître incongru si vous travaillez en costume.
Il s’agira donc d’une montre de complément et non de votre première et unique montre.
Sauf à ce que vous soyez à la recherche d’une montre très typée qui ne ressemble à aucune autre.

La bonne nouvelle si, comme moi, vous êtes plutôt amateur de montres à l’esthétique classique, c’est que cette Black Bay P01 n’est pas la seule nouveauté Tudor cette année.
La suite au prochain numéro.
Alors stay tuned!

Caractéristiques techniques et Prix de vente :
Tudor Black Bay P01
– Réf.: 70150-0001
– Boîte en acier de 42mm – finition satinée
– Lunette tournante bidirectionnelle 60 clics en acier graduée 12h – stop système à 12h
– Couronne en acier vissée
– Glace saphir bombée
– Etanchéité = 200m
– Cadran noir bombé
– Calibre Manufacture MT5612, certifié chronomètre par le COSC = mouvement mécanique à remontage automatique bidirectionnel par rotor – 28.800 alt./h. – Réserve de marche = env. 70h
– Bracelet en nylon noir et caoutchouc noir avec boucle déployante et fermoir de sécurité
Prix de vente = 3.700 €
Disponibilité = juillet 2019

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