test Richard Mille RM 032 Montre de plongée Chronographe Flyback

La note de la rédaction
79.5 / 100
Richard Mille est pour la première fois à la une de TWO avec le test de la RM 032, véritable superwatch. Passage en revue de l'une des montres de plongée les plus extrêmes que l’on puisse imaginer.
L'essentiel

Réf.: RM 032
140,500.00 € Prix public conseillé en France au 24 avril 2014
Marque Richard Mille
Référence constructeur
RM 032
Boîtier (matière)
Titane
Diamètre boîtier (hors couronne)
50 mm
Diamètre boîtier (avec couronne)
58,52 mm
Mouvement
Automatique
Calibre
RMAC2
Base calibre
Base Vaucher + module
Fonctions
Chronographe
Flyback
Grande date
Heure
Indicateur de marche
Minute
Mois
Seconde
Verre
Saphir antireflets double face
Capacité de la réserve de marche
50h
Fond transparent
Oui
Entre-cornes
NS
Longueur corne à corne
58,97 mm
Hauteur boîtier
17,80 mm
Etanchéité
300 m
Bracelet (matière)
Caoutchouc
Boucle (type)
Ardillon
Boucle (matière)
Titane
Poids total
180 grammes
Prix public conseillé en France au 24 avril 2014
140,500.00 €
Confort / Agrément (/15) 14
Mouvement (/20) 16
Optimisation / Décoration du mouvement (/5) 5
Agrément de manipulation et de réglage (/5) 5
Contrôle du mouvement par la Manufacture / distinctions diverses (/3) 1
Capacité de la réserve de marche (/2) 1
Complications (/5) 4
Finitions (/20) 20
Finitions cadran (/6) 6
Finitions boîtier (/6) 6
Qualité du travail de déco° / gravure du fond de boîte (/2) 2
Qualité du verre (/4) 4
Finitions de la boucle (interne et externe) (/2) 2
Fonctionnalité (/20) 13.5
Lisibilité diurne (/5) 3.5
Lisibilité nocturne (/4) 3
Etanchéité (/3) 2
Facilité de réglage et de changement du bracelet (/4) 1
Sécurité / solidité de la boucle (/4) 4
Bonus (/10) 2
Série limitée (/3) 0
Montre fournie avec plusieurs bracelets (/2) 0
Qualité de la boîte et de la sur-boîte (/1) 1
Portabilité avec manches de chemise fermées (/2) 0
Présence de "goodies" (/1) 0
Intelligibilité du booklet (/1) 1
Rapport qualité / prix (/15) 14
Pour quelles occasions ? Quand la porter ? Pour une course de offshore dans la baie de St-Trop !
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Richard Mille : des montres high tech

Richard Mille est une marque jeune – moins de 20 ans – qui a su très rapidement se hisser au firmament de la Haute Horlogerie high tech en produisant des montres haut de gamme immédiatement reconnaissables et toujours plus spectaculaires les unes que les autres – découvrez les collections et les prix Richard Mille.

Son père fondateur, Monsieur Richard Mille en personne, toujours aux commandes de la marque, est un véritable passionné de sports automobiles.
Ses créations sont ainsi directement inspirées de l’univers des super cars et affichent en tant que telles une technicité et une complexité hors du commun dans l’univers des montres de luxe.

Les créations Richard Mille sont directement inspirées de l’univers des super cars et affichent en tant que telles une technicité et une complexité hors du commun dans l'univers des montres de luxe.

Prenant les standards de l’industrie horlogère à rebours, Richard Mille ne vend pas des mouvements finis à la main dans le respect de traditions séculaires mais plutôt de très nombreuses heures d’usinage haute précision de matériaux high tech – à l’instar de composites issus de la F1.
La justification du prix d’une Richard Mille s’explique ainsi par la grande complexité de son processus de fabrication et non par l’existence d’un héritage historique ancestral plus ou moins fantasmé – comme cela arrive régulièrement dans cette industrie.

Marque de niche produisant aux environs de 2.000 modèles par an, Richard Mille a su se faire connaître d’un public beaucoup plus large que celui des passionnés d’horlogerie en réalisant des montres spectaculaires comme la RM 27-01 Rafael Nadal – seule montre tourbillon à être portée pendant un match de tennis et à y survivre – ou la RM 56-01 Tourbillon Saphir, une pièce entièrement en saphir facturée plus d’1,5 million d’euros.

Outre la recherche extrême de performances, l’analogie entre les montres Richard Mille et l’univers des voitures de sport vient également du fait qu’avec un prix moyen de plus de 150.000 € – certains modèles dépassant allégrement les 500.000 €, aller faire ses courses en Lamborghini est souvent moins luxueux que de lire l’heure sur une Richard Mille…

Richard Mille RM 032 : un boîtier à la finition exemplaire

Richard Mille s’est forgé une identité grâce à des montres au boîtier tonneau très rétro-futur.
Mais la marque propose depuis plusieurs années quelques modèles dotés d’un boîtier rond
– à l’instar de la RM 032 testée aujourd’hui.

Constitué de 3 parties indépendantes, la production du boîtier titane de la RM 032 nécessite plus de 20h de travail dont 11h pour le seul usinage.

Une montre de plongée Richard Mille ronde ?

Que les amateurs de la marque ne s’angoissent pas en lisant cela ! La RM 032 est incontestablement une Richard Mille avec un grand M : même si ses lignes ne ressemblent effectivement pas à la majeure partie de la production actuelle, l’ADN qui fait le succès des créations high tech de la maison est bien présent.

A commencer par son boîtier titane de 50mm de diamètre par 17,80mm d’épaisseur.

Au-delà de ses dimensions plus que généreuses, il s’agit d’un boîtier extrêmement complexe à fabriquer. Constitué de 3 parties indépendantes, sa production nécessite plus de 20h de travail dont 11h pour le seul usinage !

Bien entendu, le soin et la débauche de moyens alloués à sa réalisation, caractéristiques des productions Richard Mille, se retrouvent immédiatement dans le rendu final de la pièce.
Alternant des surfaces sablées, brossées et polies, le boîtier rond mais néanmoins très anguleux de la RM 032 regorge de détails et sa finition est tout simplement l’une des meilleures qu’il nous ait été donné de voir.

Outre son esthétique impressionnante, ce boîtier est par ailleurs doté de nombreux raffinements techniques comme un système de blocage de la couronne et des poussoirs évitant toute manipulation involontaire sous l’eau.
Ce dispositif sécuritaire est extrêmement simple à manipuler : il suffit de tourner la bague noire à la base de la couronne d’un demi-tour pour l’ouvrir ou le fermer – un peu à la manière du système Compressor de Jaeger-Lecoultre.

Au-delà de son esthétique et de sa finition impressionnantes, ce boîtier est doté de nombreux raffinements techniques comme un système de blocage de la couronne et des poussoirs évitant toute manipulation involontaire sous l’eau.

Notons également le soin apporté à la lunette unidirectionnelle, elle aussi dotée d’un système évitant les manipulations malencontreuses.
Cette dernière est ainsi équipée de deux boutons poussoirs situés à 12h et 6h qu’il faut presser simultanément pour permettre une rotation.
Cette lunette est d’autre part fixée par 22 vis spline en titane, qui, au-delà d’une contribution significative au look typique des montres Richard Mille, évitent tout risque de désolidarisation.

La manipulation de l’ensemble est franche et sans aucun jeu, témoignant ici aussi du grand soin apporté à sa réalisation.

Restent deux petits bémols dans la mesure où il s’agit d’une montre de plongée.
Le premier concerne l’éventuelle sensibilité de cette lunette très large aux chocs et rayures compte tenu des mensurations de la pièce.
Le second concerne le système de poussoirs permettant la rotation de la lunette : celui-ci requerra de la part de son propriétaire un nettoyage soigné et fréquent en cas d’utilisation aquatique, le sable et le sel risquant de ne pas faire bon ménage avec cette mécanique de précision…

RM 032 : une montre de plongée à la technicité impressionnante

Passons maintenant au cadran squelette.
S’il est assez inattendu sur une montre de plongée – sensée offrir une lisibilité sans compromis, il est caractéristique du style Richard Mille avec des ponts traités PVD et l’usage de nombreuses vis apparentes.

Construit sur plusieurs strates offrant un spectacle tout en profondeur du plus bel effet, il fait appel à une plaque de saphir sur laquelle reposent les index et les inscriptions diverses, ces dernières semblant ainsi flotter au dessus de la mécanique.
L’effet est saisissant !

Le squelettage du cadran offre par ailleurs une vue très dégagée sur les rouages du mouvement et permet d’apprécier le soin apporté à la finition de l’ensemble.
Cette dernière, résolument futuriste – ne cherchez pas de Côtes de Genève sur une Richard Mille, est originale, technique et très plaisante.

Autre détail qui participe au spectacle offert par l’impressionnant cadran de la RM 032 : son indicateur de marche circulaire à 3h, luminescent la nuit, qui ressemble à une roue à bâtons.
Indispensable sur une montre de plongée conforme à la norme ISO 6425, il s’ouvre et se referme, tel un cœur qui bat.

Le mouvement est lui aussi assez surprenant dans ce contexte – et est sans doute le seul (ou l’un des très rares) quantième annuel à chronographe flyback équipant une montre de plongée !
Mais malgré sa fiche technique séduisante, il s’agit en réalité d’un mouvement assez simple dans l’univers Richard Mille.

La RM 032 se distingue également par son mouvement : un quantième annuel à chronographe flyback - une rareté dans l'univers des montres de plongée.

Equipé de deux barillets pour une réserve de marche de 50h, il est en réalité constitué d’une base Vaucher – commune à toutes les montres Richard Mille d’entrée de gamme – et d’un module de complication.
Cela n’enlève rien à ses qualités intrinsèques mais le rend sans doute moins spectaculaire et unique que le boîtier qui le protège.

Sa finition, cohérente avec celle du cadran, renforce le côté assurément technique de cette montre de sport.
Les amateurs apprécieront notamment le rotor à inertie variable, caractéristique des productions Richard Mille, très plaisant visuellement.
Seul regret : son petit peu le diamètre qui peine à remplir le boîtier de 50mm…

 

La Richard Mille RM 032 au quotidien

Côté fonctionnalité, et contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord dans la mesure où il s’agit d’un cadran squelette, la lisibilité de l’heure est bonne grâce à des aiguilles généreusement dimensionnées.

La lecture du chronographe se fait également facilement en raison d’une disposition concentrique des aiguilles de secondes (pointe rouge) et de minutes (de couleur jaune).
Seule la lecture des heures du chronographe fait appel à un sous compteur positionné à 6h.

La Richard Mille RM 032 offre un confort de porté véritablement bluffant compte tenu de ses généreuses mensurations.

La grande date à 12h, avec ses chiffres squelettés, se distingue un peu moins facilement.
L’affichage du mois quant à lui, situé dans un petit guichet entre 4h et 5h et dont les chiffres sont également squelettés, nécessite pour le coup de bons yeux.
Heureusement, connaître la date et / ou le mois ne seront jamais des informations vitales pour un plongeur – ou alors il faut vraiment qu’il s’inquiète !

Dernière bonne surprise réservée par cette Richard Mille RM 032 : son confort.
Malgré son volume et contre toute attente, il est tout simplement excellent.

Le bracelet en caoutchouc très épais et travaillé épouse à la perfection la forme du poignet.
Suffisamment souple, il permet de maintenir parfaitement la montre en place.

Autres éléments contribuant à l’étonnant confort de la pièce : la forme très étudiée des cornes courtes et plongeantes et le fond courbé du boîtier. Ceux-ci permettent de positionner agréablement la montre sur le poignet et font de la RM 032 une montre très confortable au quotidien, même pour un poignet standard.

Conclusion

Richard Mille nous propose avec la RM 032 un véritable OPNI – Objet Plongeant Non Identifié.
Il s’agit d’une montre qui semblera sans doute à beaucoup inutilement complexe pour un usage aquatique. Mais s’en tenir à cet avis vous ferait passer à côté de l’essentiel…
Parce que la RM 032 n’est pas un instrument de plongée en que tel mais un objet de pur plaisir mécanique ! Telle une super car, cette Richard Mille n’a pas de véritable justification rationnelle. Elle mise en revanche tout sur les émotions et y parvient brillamment : impossible de ne pas sentir son rythme cardiaque s’accélérer quand on la passe au poignet !
Toute sa technicité n’a ainsi en réalité qu’un seul but : donner le sourire à son propriétaire.
Et c’est ce qui compte avant tout quand il s’agit d’acheter une montre…

 

Les + :

  • un boîtier spectaculaire
  • une finition exemplaire
  • la multitude de détails techniques – comme l’aiguille coudée des minutes du chronographe
  • le spectacle offert par la profondeur de son cadran squelette
  • son excellent confort de porté
  • son côté exclusif

 

Les – :

  • ses dimensions généreuses qui l’exposent aux chocs de la vie quotidienne et la rendent peu polyvalente
  • la lecture du mois

 

Information complémentaire :

  • poignet du rédacteur / testeur = 17 cm

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