test Pequignet Rue Royale

La note de la rédaction
78 / 100
Coup de coeur ! The Watch Observer vous présente en exclusivité une montre pensée et conçue pour l'amoureux de belle horlogerie : la Pequignet Rue Royale. Nous l'avons testée pour vous. Revue.
L'essentiel

Pequignet Rue Royale

Réf.: 9010443 CN (cadran noir)
5,500.00 € Prix public conseillé en France au 30 novembre 2011
Marque Pequignet
Modèle
Rue Royale
Référence constructeur
9010443 CN (cadran noir)
Boîtier (matière)
Acier 316L
Diamètre boîtier (hors couronne)
42 mm
Diamètre boîtier (avec couronne)
43,80 mm
Mouvement
Automatique
Calibre
Calibre Royal
Base calibre
Manufacture
Fonctions
Grande date
Heure
Indicateur de réserve de marche
Jour
Minute
Phases de lune
Seconde
Verre
Saphir antireflets 1 face (5
9 mm d'épaisseur)
Fond transparent
Oui
Entre-cornes
20 mm
Longueur corne à corne
50,74 mm
Hauteur boîtier
12,44 mm
Etanchéité
50 m
Bracelet (matière)
Alligator
Boucle (type)
Ardillon
Boucle (matière)
Acier
Poids total
88 grammes
Prix public conseillé en France au 30 novembre 2011
5,500.00 €
Confort / Agrément (/15) 15
Mouvement (/20) 16
Optimisation / Décoration du mouvement (/5) 4
Agrément de manipulation et de réglage (/5) 5
Contrôle du mouvement par la Manufacture / distinctions diverses (/3) 1
Capacité de la réserve de marche (/2) 2
Complications (/5) 4
Finitions (/20) 14.5
Finitions cadran (/6) 5
Finitions boîtier (/6) 4.5
Qualité du travail de déco° / gravure du fond de boîte (/2) 1
Qualité du verre (/4) 2
Finitions de la boucle (interne et externe) (/2) 2
Fonctionnalité (/20) 12.5
Lisibilité diurne (/5) 5
Lisibilité nocturne (/4)
Etanchéité (/3) 0.5
Facilité de réglage et de changement du bracelet (/4) 3
Sécurité / solidité de la boucle (/4) 4
Bonus (/10) 5
Série limitée (/3)
Montre fournie avec plusieurs bracelets (/2)
Qualité de la boîte et de la sur-boîte (/1) 1
Portabilité avec manches de chemise fermées (/2) 2
Présence de "goodies" (/1) 1
Intelligibilité du booklet (/1) 1
Rapport qualité / prix (/15) 15
Pour quelles occasions ? Quand la porter ? Pour un dîner entre passionnés d'horlogerie !
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Une nouvelle démarche horlogère

Fondée en 1973 à l’initiative d’Emile Pequignet, la société connaît un essor durable en se développant sur le segment moyenne gamme.
La marque est ensuite rachetée en 2004 par Didier Leibundgut à l’aide de fonds familiaux.
L’entreprise française, située à Morteau, maintient son statut d’indépendant. Toutefois, en se portant acquéreur de la marque, le nouveau propriétaire a bel et bien une idée derrière la tête !

C’est que Didier Leibundgut n’est pas vraiment un novice en matière d’horlogerie. Ancien directeur du marketing de Zenith, l’homme a contribué à redorer le blason de la marque suisse à la fin des années 90, juste avant son rachat par LVMH.
Tissant des liens d’amitié avec un certain nombre de collègues et de partenaires en Suisse, il est par ailleurs lui-même issu d’une famille d’entrepreneurs horlogers.
Dès la reprise de Pequignet, Didier Leibundgut envisage la création de son propre calibre de manufacture.

Constituant rapidement une Dream Team composée de talents horlogers issus de divers horizons, le cahier des charges du nouveau calibre est rapidement défini. L’objectif est de parvenir à créer un nouveau mouvement mécanique qui ait réellement « quelque chose à dire ».

Après 5 années de développement, le Calibre Royal est enfin commercialisé à la rentrée de septembre 2011. The Watch Observer vous propose de découvrir une Pequignet nouvelle génération, fabriquée en France !

 

Rue Royale : un boîtier au design traditionnel

Jouant sur le terrain des montres habillées, la Rue Royale possède un diamètre de 42 mm hors couronne. Pequignet a décidé de proposer une taille qui se situe dans la moyenne haute au regard des standards contemporains de ce type de montres.

Jouant sur le terrain des montres habillées, la Rue Royale possède un diamètre de 42 mm hors couronne, une dimension raisonnable au regard des fonctions affichées.

Le rendu visuel reste pourtant équilibré et la dimension raisonnable au regard des fonctions affichées. Cette montre offre ainsi une belle présence au poignet tout en restant légère et très confortable au porter.

Usinée dans un bloc d’acier, la Rue Royale s’inspire d’un design de boîte traditionnel qui a été modernisé pour l’occasion.
Avec une forme arrondie de montre gousset sur tout son pourtour, le boîtier de cette montre française présente des cornes sortantes très stylisées. Bombées sur leur face, aiguës et biseautées sur les côtés, ces cornes confèrent à la Rue Royale une allure à la fois raffinée et dynamique.

Entièrement polie, cette montre est équipée de deux glaces en verre saphir traitées antireflets sur leur face interne. Le poli est proprement exécuté et le rendu très chatoyant.

 

Un affichage clair et harmonieux

L’un des aspects les plus intéressants de cette Rue Royale est l’agencement très équilibré des informations. Relativement nombreuses, ces dernières ont pourtant été intégrées de façon à ce que leur lecture soit la plus optimale possible.
Equipée d’un aiguillage glaive de couleur or blanc, la Pequignet Rue Royale testée dans cet Essai possède un cadran à la finition noire matte. Discrètement luxueux, ce dernier est doté d’index facettés qui renvoient la lumière de manière très retenue. Les aiguilles des heures et des minutes sont larges et faciles à lire.

Au niveau des complications, elles sont disposées en deux modes distincts.
Dans la partie supérieure du cadran, un double guichet présente les jours de la semaine ainsi que la grande date.

Les informations que fournit cette Pequignet, bien que relativement nombreuses, ont pourtant été intégrées de façon à ce que leur lecture soit la plus optimale possible.

Dans la partie inférieure, respectivement à 4, 6 et 8 heures, on retrouve la petite seconde, la grande phase de Lune et l’indication de réserve de marche.
Circonscrites dans des cercles ou des arcs de cercle qui se chevauchent, ces indications sont suffisamment distantes les unes des autres pour offrir à l’oeil une lecture quasi immédiate.

Le cadran lui-même participe à différencier les complications grâce à des secteurs bien délimités. En relief et bénéficiant d’une finition satinée circulaire, ils accrochent discrètement la lumière et permettent un repérage facile.

Un seul reproche concernant cette montre automatique : la typographie des jours de la semaine. Celle-ci paraît un peu serrée en comparaison de celle des chiffres du mois.

Un détail esthétique auquel vous vous habituerez rapidement et qui, au demeurant, ne nuit pas à la grande facilité de lecture de cette montre !

 

Un mouvement manufacture ingénieux et créatif

Nous en arrivons maintenant à l’aspect le plus intéressant de cette Rue Royal : son mouvement de manufacture.
Pour le coup, et c’est à souligner, le terme n’est aucunement galvaudé : nous avons bien là un calibre dont la conception a été intégralement réfléchie en interne.
Pequignet aurait d’ailleurs très bien pu se contenter de cette seule initiative.
Sauf que la marque ne s’est pas arrêtée là. Loin de n’être qu’une application remâchée de mouvements déjà existants, ce Calibre Royal vient au contraire jouer sur un terrain sur lequel on ne l’attendait pas forcément : celui de l’innovation technique.
En un sens, Pequignet renoue avec l’esprit de l’âge d’or de la montre mécanique où la qualité d’invention d’une manufacture avait une réelle valeur stratégique.

Derrière l’architecture novatrice de ce Calibre Royal, se cache un trio recruté par Didier Leibundgut : Ludovic Perez et Huy Van Tran, ingénieurs et concepteurs du calibre et Philippe Blanchot, directeur industriel du projet.

Platines, ponts et pièces ont été travaillés pour offrir un maximum de détails mécaniques à l'amateur.

Après 7 jours de test au porté de la Rue Royale, le pari est d’après nous réussi.

D’abord au niveau de l’agrément esthétique. Si effectivement ce calibre ne joue pas sur le terrain de la haute finition façon Poinçon de Genève (mais à moins de 5.000 euros, on ne peut quand même pas tout avoir !), il présente cependant un agencement spatial pour le moins inédit.

Les lecteurs avisés noteront par exemple la symétrie de construction qui suit un axe rectiligne sur lequel se situent le barillet, le rotor et le balancier. Une recherche de linéarité rare et très agréable à l’oeil.

De même, platines, ponts et pièces ont été travaillés pour offrir un maximum de détails mécaniques à l’amateur. Comme avec ce rotor ajouré et légèrement décentré qui offre une vue imprenable sur le balancier.

Côté performances, ce calibre dispose d’un excellent système de remontage automatique.
Même après que le ressort ait atteint ses 88 heures de réserve de marche (une durée confortable et exceptionnelle), la masse oscillante tourne avec une vélocité qui reste surprenante. Equipée d’un balancier à réglage inertiel de haute précision, cette Rue Royale possède un seul et unique barillet qui distribue l’énergie par son axe central – ce qui n’avait jamais été expérimenté auparavant. Résultat ? Une précision hors pair garantie sur une plage de 72 heures !

Enfin, l’amateur appréciera l’ergonomie de cette Pequignet. Si vous vous amusez à « triturer » la couronne, à remonter manuellement la montre, à en dérégler la date… etc., vous n’aurez rien à redire : le mécanisme est parfaitement fiable et laisse une impression de solidité.

Au réglage, le changement de position de la couronne est franc. Tout comme les sauts des disques du double guichet qui changent instantanément entre minuit et minuit cinq, sans signes précurseurs.

Quant à la phase de Lune, bien que conventionnelle, elle s’affiche sur un grand disque facile à lire et qui change de position à 2h du matin.

Notre seul et unique regret : l’absence d’un stop seconde qui aurait été utile sur une montre de ce niveau de précision.

Conclusion

Avec son Calibre Royal, Pequignet fait une entrée remarquée et remarquable dans l’univers de l’horlogerie à complications.
D’une esthétique classique, la Rue Royale est une montre habillée qui séduira facilement l’amateur par ses fonctions utiles au quotidien, son ergonomie réelle et son rapport qualité/prix exceptionnel.

 

Les + :

  • une esthétique classique et traditionnelle
  • des complications utiles et faciles à lire
  • un mouvement de manufacture ingénieux et créatif
  • un excellent rapport qualité/prix

 

Les – :

  • la typographie des jours de la semaine un peu trop serrée
  • l’absence de stop seconde

 

Informations complémentaires :

  • poignet du rédacteur / testeur = 17,5 cm
  • le prix affiché dans « Données constructeur » est le prix public de la montre en France à la date de publication de l’Essai

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