test IWC Portugaise Tourbillon Mystère Rétrograde

IWC Portugaise : la collection phare de la manufacture de Schaffhausen

La gamme des montres IWC Portugaise est sans aucun doute la plus connue du catalogue de la manufacture de Schaffhausen.

Créés dans les années 30 pour répondre à la demande de marchands portugais, les Portugaise utilisent à l’origine des mouvements de poche emboités dans des boîtiers de montre-bracelet de grand diamètre.

Si les mouvements de poche ne sont plus d’actualité aujourd’hui, la tradition des grands diamètres a perduré au sein de cette collection.
Cette particularité contribue grandement au charme de la gamme, ces montres classiques et habillées mais de grande taille bénéficiant d’une très belle présence au poignet.

La gamme des modèles de Portugaise s’est étoffée au fil des ans, allant dorénavant de la simple montre trois aiguilles à des pièces à très haute complication – citons notamment la Portugaise Répétition Minutes et la Portugaise Grande Complication – découvrez les collections et les tarifs IWC.

Il convient de noter qu’IWC utilise d’ailleurs finalement une logique proche de celle des constructeurs automobiles qui offrent différentes motorisations sur un même véhicule.
La Portugaise Tourbillon Mystère Rétrograde référence IW504402 essayée aujourd’hui est ainsi à la Portugaise Automatic référence 5001 ce que la version AMG est à la Mercedes Classe C : une version en apparence très proche mais équipée d’une mécanique très différente !

IWC Réf. IW504402 : un ADN typique de la gamme

En effet, l’amateur éclairé reconnaîtra immédiatement l’esthétique de la Portugaise Automatic en découvrant cette version à Tourbillon.

Son boîtier est certes légèrement agrandi, passant à un diamètre de 44,2mm contre 42,3mm pour l’Automatic.
Mais sa ligne générale reste quasiment identique et la finition polie / brossée dont bénéficie chacun de ces deux modèles, parfaitement réalisée, est elle aussi identique.

Les seules différences vraiment notables sont l’épaisseur qui passe ici à 15,5mm – contre 14mm sur la Portugaise Automatic – et la lunette qui est maintenant concave afin de diminuer visuellement cette épaisseur perçue.

Le cadran de la Portugaise Tourbillon Mystère Rétrograde est lui aussi très proche esthétiquement de celui de la référence 5001 avec des index et des aiguilles feuille similaires.
Seule sa disposition change afin de laisser apparaître le tourbillon à 12h et la date rétrograde à 8h.

Signalons au passage que l’emploi d’une date à aiguille et non à guichet évite judicieusement que le disque de date – forcément en périphérie du cadran – ne vienne gâcher la vue sur le tourbillon.

L’ensemble bénéficie, comme toujours chez IWC, d’une qualité de finition véritablement exemplaire.

Certains cependant lui trouveront peut-être un côté trop sage. Ce grand cadran opalin aurait pu en effet revêtir une finition soleillée comme sur la version platine du Tourbillon Mystère. Ou encore être dynamisé par un petit guillochage des sous compteurs.
Mais la Manufacture de Schaffhausen a choisi la carte de la sobriété.

Une Portugaise dotée d’un échappement à tourbillon mystère

Coté mouvement, l’amateur de montres IWC se trouve là aussi en terrain connu.

Hormis son échappement à tourbillon, le calibre de manufacture 51900 qui motorise la Portugaise Tourbillon Mystère Rétrograde est visuellement identique au calibre 51011 de la Portugaise Automatic.
Nous retrouvons ainsi notamment le grand rotor orné du médaillon en or 18 carats gravé du désormais célèbre Probus Scafusia.

IWC privilégie ici clairement une nouvelle fois la sobriété et la fonctionnalité.
Mais sur une pièce de cette gamme, bien que la finition soit très proprement exécutée, l’amateur aurait été en droit d’attendre davantage d’anglage pour les ponts…

Côté fonctionnalité, cette montre automatique bénéficie entre autre du système de remontage Pellaton et d’une réserve de marche de 168 heures / 7 jours.

Reste le principal intérêt de ce calibre 51900 : son échappement à tourbillon mystère.
Pourquoi mystère ?
Parce que la cage du tourbillon donne l’impression de flotter dans l’ouverture du cadran, sans liaison apparente avec d’autres éléments mécaniques.

Cet effet de passe-passe visuel est rendu possible par l’utilisation d’un tourbillon volant – sans pont côté cadran – couplé à une roue pleine de couleur noire.
En effet, ce qui ressemble au premier regard à un fond noir est en fait l’un des rouages du mécanisme.

Cette conception astucieuse prend à contre-pied la tendance qu’ont actuellement les créateurs de tourbillons à exposer au maximum les entrailles de leurs mécanismes en recherchant la plus grande transparence possible.

Le résultat que nous propose IWC sur cette Portugaise est original et visuellement très plaisant.
Et il apporte en effet une touche de mystère à cette complication déjà très poétique !

Un regret cependant : la finition des éléments qui composent le tourbillon, identique à celle du reste du mouvement…

Au poignet, le volume du boîtier se remarque davantage que ne le laissent penser les photos.

La sensation de diamètre est agrandie par la couleur claire et la grande ouverture du cadran opalin ainsi que par l’épaisseur de la montre.
Cette Portugaise, malgré l’élégance très classique de son design, ne passe ainsi pas inaperçue.