test IWC Ingenieur Automatic

La note de la rédaction
72 / 100
Passage au crible de la nouveauté la plus "discrète" présentée par IWC au SIHH 2013 - une montre au design sobre qui marque un véritable retour aux origines du modèle dessiné par Gerald Genta en 1976.
L'essentiel

IWC Ingenieur Automatic

Réf.: IW323904
5,850.00 € Prix public conseillé en France au 29 octobre 2013
Marque IWC
Modèle
Ingenieur Automatic
Référence constructeur
IW323904
Boîtier (matière)
Acier
Diamètre boîtier (hors couronne)
40 mm
Diamètre boîtier (avec couronne)
43,14 mm
Mouvement
Automatique
Calibre
Calibre 30110
Base calibre
ETA 2892
Fonctions
Date
Heure
Minute
Seconde
Verre
Saphir antireflets double face
Capacité de la réserve de marche
42h
Fond transparent
Non
Entre-cornes
NA
Longueur corne à corne
50,24 mm
Hauteur boîtier
10,14 mm
Etanchéité
120 m
Bracelet (matière)
Acier
Boucle (type)
Boucle déployante
Boucle (matière)
Acier
Poids total
162 grammes
Prix public conseillé en France au 29 octobre 2013
5,850.00 €
Confort / Agrément (/15) 14
Mouvement (/20) 9
Optimisation / Décoration du mouvement (/5) 2
Agrément de manipulation et de réglage (/5) 4.5
Contrôle du mouvement par la Manufacture / distinctions diverses (/3) 1
Capacité de la réserve de marche (/2) 1
Complications (/5) 0.5
Finitions (/20) 17
Finitions cadran (/6) 5
Finitions boîtier (/6) 6
Qualité du travail de déco° / gravure du fond de boîte (/2) 1
Qualité du verre (/4) 3
Finitions de la boucle (interne et externe) (/2) 2
Fonctionnalité (/20) 13
Lisibilité diurne (/5) 5
Lisibilité nocturne (/4) 3
Etanchéité (/3) 1
Facilité de réglage et de changement du bracelet (/4) 0
Sécurité / solidité de la boucle (/4) 4
Bonus (/10) 4
Série limitée (/3) 0
Montre fournie avec plusieurs bracelets (/2) 0
Qualité de la boîte et de la sur-boîte (/1) 1
Portabilité avec manches de chemise fermées (/2) 2
Présence de "goodies" (/1) 0
Intelligibilité du booklet (/1) 1
Rapport qualité / prix (/15) 15
Pour quelles occasions ? Quand la porter ? Pour visiter le CERN !
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IWC et les montres Ingenieur

Contrairement à la plupart des marques qui introduisent tous les ans quelques nouveautés dans chacune de leurs gammes, IWC focalise chaque millésime sur la refonte en profondeur de l’une de ses collections – découvrez le catalogue et les prix IWC.

Ainsi, après les montres d’aviateur en 2012, ce sont les Ingenieur qui ont été mises à l’honneur par la manufacture de Schaffhausen à l’occasion du SIHH 2013 avec l’arrivée de nouvelles références toutes plus ambitieuses les unes que les autres.

Certaines des nouveautés dévoilées cette année misent sur les complications, comme l’Ingenieur Tourbillon Force Constante avec son affichage perpétuel des phases de lune et son mécanisme à force constante breveté intégré dans un tourbillon, le tout dans un boîtier de 46mm de diamètre.

D’autres références jouent quant à elles la carte du high tech, à l’instar de l’IWC Ingenieur Carbon Performance – une simple trois aguilles au cadran et au boîtier de 46mm intégralement réalisés en fibre de carbone.

D’autres enfin arborent un look vintage comme le chronographe Silberpfeil dont le spectaculaire cadran perlé évoque les tableaux de bord automobiles de la légendaire Silberpfeil W 25 des années 30.

Avec seulement 40mm de diamètre et un tarif inférieur à 6.000 € – la référence de loin la moins chère du cru IWC 2013, la nouvelle Ingenieur Automatic paraît bien timide en comparaison de ses consœurs du SIHH…
Et pourrait avoir été conçue pour concurrencer directement la célèbre Datejust de Rolex – profitez-en pour découvrir les collections et les prix Rolex.

Lors de sa sortie en 1976, l’Ingenieur était présentée par IWC comme étant une tool watch sport-chic et futuriste.

Apparu en 1955, le modèle Ingenieur, qui souffrait jusqu’à présent d’un défaut de notoriété en comparaison de l’IWC Portugaise ou de l’Aquatimer, peut pourtant se targuer d’une longue histoire et fait même partie des modèles emblématiques de la marque.
Redessinée en 1976 par le grand Gerald Genta – père des Royal Oak d’Audemars Piguet et de la Nautilus de Patek Philippe, l’Ingenieur était présentée par IWC comme étant une tool watch sport-chic et futuriste.

Elle se voulait avant tout fonctionnelle et se démarquait de la concurrence par sa protection anti-magnétique qui en faisait la montre idéale pour les scientifiques et ingénieurs travaillant dans des environnements présentant de forts champs magnétiques.

En 2013, IWC choisit donc de rééditer une version de l’Ingenieur fidèle et particulièrement réussie du modèle de 1976.
Et si le modèle le plus modeste de ce millésime était finalement le plus attirant ?

IWC Ingenieur Automatic : une réinterprétation fidèle du modèle d’origine

Réinterprétation particulièrement fidèle du modèle d’époque, la nouvelle Ingenieur Automatic est une montre sobre et ne fait référence à rien d’autre qu’à son propre ADN.

Son boîtier de 40mm reprend tous les codes identitaires d’origine – comme la lunette percée de 5 trous ou la finition polie / brossée associée à un boîtier très anguleux.

Comme toujours avec IWC, la finition du boîtier de cette montre automatique est exemplaire et n’a vraiment rien à envier à des productions beaucoup plus onéreuses.

Saluons au passage son épaisseur de seulement 10,14mm, très raisonnable pour une montre de sport non seulement étanche à 120m mais également amagnétique.

La finition du bracelet, parfaitement bien intégré, est en ligne avec celle du boîtier.
Le tout forme un ensemble cohérent et original sans être exubérant et confère à la montre un look véritablement séduisant.

Le cadran est disponible soit en version couleur argent avec index polis de la même couleur (celui testé aujourd’hui) ou doré, soit en version noire avec index argentés.

Sa finition est sobre mais là encore parfaitement réalisée.
Les index appliqués donnent une belle profondeur au cadran et jouent la carte de l’harmonie avec les aiguilles.

La date, fort bien intégrée, sait rester discrète tout en demeurant très lisible.

Coté mouvement, IWC a choisi de faire appel à du simple et éprouvé.
Le calibre 30110 n’est ainsi autre qu’un solide ETA 2892 dont la fiabilité n’est plus à démontrer.

Le choix d’un mouvement standard (par opposition à un calibre de manufacture) est plutôt judicieux dans ce contexte.
Cela permet de contenir le prix d’une part : les marques qui proposent un véritable calibre manufacture dans une montre bénéficiant d’un habillage de ce niveau à moins de 6.000 € sont très rares. En comparaison par exemple, paternité commune oblige, comptez plus de 13.000 € pour l’Audemars Piguet Royal Oak Automatique et son calibre 3120.

Le choix d’un ETA 2892 permet d’autre part de contenir l’épaisseur de cette Ingenieur, les calibres IWC ayant en général des mensurations généreuses.

Le tout sans sacrifier la précision chronométrique de la montre, les mouvements ETA étant à la fois solide, fiable et précis.

Une montre automatique IWC sport-chic

Ce mouvement n’est pas à proprement parler antimagnétique mais il est protégé par une cage de faraday en fer doux qui le rend insensible aux champs magnétiques jusqu’à 40.000 A/m – une protection plus que suffisante au quotidien.
Le 30110 offre enfin une réserve de marche classique de 42h et tourne sur ses 21 rubis à une fréquence de 28.800 alternances par heures (4Hz).

Au poignet, l’Ingenieur Automatic surprend par sa présence très forte malgré son diamètre raisonnable, preuve qu’un bon design n’a pas besoin de surenchère millimétrique pour s’affirmer.

Elle offre un confort de porté d’excellente qualité grâce à son boîtier qui se positionne parfaitement et grâce à un bracelet qui enveloppe bien le poignet sans vous l’épiler !

Seul un réglage fin de la boucle déployante manque à l’appel pour un confort parfait – impossible de régler le bracelet en cas de dilation du poignet à cause de la chaleur. Dommage…

La lisibilité est par ailleurs excellente de jour comme de nuit et la manipulation de la couronne assez facile malgré le protège couronne assez imposant.

Pour finir, son design simple, à la fois élégant et sportif, en fait une montre véritablement polyvalente.
Cette IWC pourra ainsi vous accompagner en costume cravate sans crainte de dépareiller comme elle s’avèrera la compagne idéale pour vos prochaines vacances aquatiques grâce à son étanchéité de 120 mètres.

Conclusion

La nouvelle IWC Ingenieur Automatic est une montre presque anachronique tant elle privilégie l’efficacité et la fonctionnalité aux références marketo-commerciales si courantes en horlogerie.
Irréprochable dans sa construction, elle parvient à sortir des sentiers battus avec son look sport-chic sobre mais efficace.
Cette nouvelle Ingenieur prouve quoiqu’il en soit que les marques horlogères n’ont pas besoin de débauches de matériaux exotiques et de tailles incroyables pour proposer des montres séduisantes et de grande qualité.

 

Les + :

  • une qualité de fabrication irréprochable
  • des mensurations très raisonnables
  • la fidélité au modèle original
  • un design intemporel
  • une montre polyvalente

 

Les – :

  • l’absence de réglage fin du bracelet
  • l’impossibilité de changer le bracelet sans faire appel à un professionnel
  • une finition sensible aux rayures

 

Informations complémentaires :

  • poignet du rédacteur / testeur = 17 cm

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