test Audemars Piguet Royal Oak Offshore Chronograph

La note de la rédaction
71 / 100
Voici près de 20 ans que la Royal Oak Offshore s'est hissée parmi les chronographes sport/chic les plus désirés des collectionneurs. Passage en revue d'une icône toujours fidèle à ses racines.
L'essentiel

Audemars Piguet Royal Oak Offshore Chronograph

Réf.: 25721.ST.00.1000ST.08
22,260.00 € Prix public conseillé en France au 2 février 2012
Marque Audemars Piguet
Modèle
Royal Oak Offshore Chronograph
Référence constructeur
25721.ST.00.1000ST.08
Boîtier (matière)
Acier
Diamètre boîtier (hors couronne)
44 mm
Diamètre boîtier (avec couronne)
47,56 mm
Mouvement
Automatique
Calibre
2326/2840
Fonctions
Chronographe
Date
Heure
Minute
Seconde
Verre
Saphir
Capacité de la réserve de marche
38h
Fond transparent
Non
Entre-cornes
27,75 mm
Longueur corne à corne
53,91 mm
Hauteur boîtier
14,83 mm
Etanchéité
100 m
Bracelet (matière)
Acier
Boucle (type)
Boucle déployante
Boucle (matière)
Acier
Poids total
224 grammes
Prix public conseillé en France au 2 février 2012
22,260.00 €
Confort / Agrément (/15) 13
Mouvement (/20) 10
Optimisation / Décoration du mouvement (/5) 3.5
Agrément de manipulation et de réglage (/5) 5
Contrôle du mouvement par la Manufacture / distinctions diverses (/3)
Capacité de la réserve de marche (/2)
Complications (/5) 1.5
Finitions (/20) 18
Finitions cadran (/6) 6
Finitions boîtier (/6) 6
Qualité du travail de déco° / gravure du fond de boîte (/2) 2
Qualité du verre (/4) 2
Finitions de la boucle (interne et externe) (/2) 2
Fonctionnalité (/20) 14
Lisibilité diurne (/5) 5
Lisibilité nocturne (/4) 3
Etanchéité (/3) 1
Facilité de réglage et de changement du bracelet (/4) 1
Sécurité / solidité de la boucle (/4) 4
Bonus (/10) 4
Série limitée (/3)
Montre fournie avec plusieurs bracelets (/2)
Qualité de la boîte et de la sur-boîte (/1) 1
Portabilité avec manches de chemise fermées (/2) 1
Présence de "goodies" (/1) 1
Intelligibilité du booklet (/1) 1
Rapport qualité / prix (/15) 12
Pour quelles occasions ? Quand la porter ? Pour boire un verre sur la Croisette !
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La Royal Oak, pilier des collections Audemars Piguet

On ne présente plus la Royal Oak d’Audemars Piguet : cette montre étonnante (la première montre en acier plus chère qu’une montre en or) en laquelle très peu de personnes croyaient lors de sa présentation s’est imposée comme le pilier des collections Audemars Piguet et une pièce très appréciée des collectionneurs – découvrez le catalogue et les prix Audemars Piguet Royal Oak.

Elle fête ses 40 ans cette année et n’a pas pris une ride.

La déclinaison Offshore essayée aujourd’hui, bien que tout aussi emblématique, n’est apparue qu’en 1993, soit vingt ans après la naissance de la Royal Oak (RO) originelle.

La RO Offshore est une sorte de RO sous anabolisants mais qui a su conserver ce qui faisait le charme du dessin initial de son aînée...

Contrairement à une idée particulièrement répandue, la Royal Oak Offshore n’a pas été dessinée par Gerald Genta – designer de génie et auteur de la première Royal Oak et de nombreux autres icônes horlogères – mais par Emmanuel Gueit.

Ce dernier a toutefois parfaitement respecté les codes définis par Gerald Genta, tant la filiation entre les deux montres est évidente.

La RO Offshore est ainsi une sorte de RO sous anabolisants mais qui a su conserver ce qui faisait le charme du dessin initial de son aînée.

La légende voudrait d’autre part que la RO Offshore soit une réaction machiste au fait que les femmes empruntaient souvent à leur mari/petit ami leurs montres dans les années 1990. Il convient de préciser qu’à l’époque, les modèles pour hommes tournaient aux alentours des 35 ou 36 mm de diamètre.
Avec l’Offshore et ses 42 mm – une taille gigantesque pour l’époque, d’autant que les RO chaussent grand avec leurs cornes allongées – cette éventualité devenait peu probable !

Une qualité de finition exemplaire

La montre en elle même est très impressionnante : le côté industriel de la RO est exacerbé par la présence de caoutchouc sur les poussoirs et d’un gros joint visible entre le boîtier et la lunette.

Rappelons que si le mélange des matières est devenu plutôt courant de nos jours, la RO Offshore est sans doute l’une des premières montres de l’histoire a avoir tenté ce pari.

C’est également la première à avoir utilisé des vis apparentes pour pimenter sa ligne.

Côté finitions, celle du boîtier très angulaire est proche de la perfection.
La RO Offshore est de ce point de vue là une belle illustration du savoir-faire moderne dans le travail de l’acier en horlogerie !

La montre en elle même est très impressionnante: le côté industriel de la RO est exacerbé par la présence de caoutchouc sur les poussoirs et d'un gros joint visible entre le boîtier et la lunette.

Son étanchéité annoncée pour 100 mètres peut paraître limitée au vu de ses dimensions et de sa vocation.

Elle sera cependant suffisante pour un usage aquatique hors plongée bouteilles – ce pour quoi elle n’est clairement pas faite.
Il semblerait d’ailleurs qu’Audemars Piguet fasse preuve d’humilité en la matière dans la mesure où un célèbre magazine allemand a testé il y a quelques années une Offshore à une pression de 300 mètres sans constater le moindre problème…

Le bracelet intégré, reprenant lui aussi les codes et les dimensions XXL de la Royal Oak, est à la hauteur du boîtier.
Le travail de finition de ses maillons est bluffant et son épaisseur lui donne des allures de chenille de Panzer.

De quoi écraser de manière à peine métaphorique quelques-uns des nombreux chronographes sport/chic de la concurrence qui paraissent bien frêles à côté de la bête de chez Audemars Piguet – sous réserve que vous soyez amateur de montres massives.

Enfin, le cadran reprend le classique motif méga tapisserie cher à Audemars Piguet, à savoir un guillochage en forme de gros pavés qui font penser à des carrés de chocolat.

Sa finition est elle aussi de très haute qualité.

Côté mouvement

Si la qualité de réalisation frôle jusqu’ici le sans faute – comme c’est souvent le cas chez Audemars Piguet, le mouvement est lui un peu en retrait par rapport au reste de la montre.

Il s’agit en l’occurrence d’un calibre de base Jaeger-LeCoultre 899 sur lequel vient se greffer un module de chronographe Dubois Dépraz.

Le Jaeger-LeCoultre 899 est en soit un très bon mouvement dont la fiabilité et la solidité sont connues et reconnues. Il dispose d’ailleurs de nombreux raffinements comme un rotor en or monté sur roulement à billes sans lubrification.
Mais, aux yeux du puriste, sa construction modulaire reste moins noble qu’un mouvement intégré.
Rien de grave si ce n’est qu’à ce niveau de prix, l’amateur peut se montrer exigeant.

Notons toutefois que le tir a été corrigé avec la dernière version de la Royal Oak Offshore Chronograph (référence 26170ST), équipée désormais du nouveau calibre de manufacture 3126/3840.

Le chronographe de la Royal Oak Offshore est très agréable à manipuler, avec un déclenchement franc sans être trop dur.

Au quotidien

Au poignet, le confort est bon en dépit du poids conséquent de la pièce (224 grammes).
La lisibilité est également très bonne, de jour comme de nuit.
Le chronographe quant à lui est très agréable à manipuler, avec un déclenchement franc sans être trop dur.

Enfin, la boucle déployante mériterait d’être un peu repensée : sa fermeture par clic (il n’y a pas de bouton pour l’ouvrir) est sécurisante mais un peu sommaire au vu de la vocation sportive de la montre et de la conception générale dont bénéficie cette pièce dans son ensemble.

 

Conclusion

La Royal Oak Offshore Chronograph d’Audemars Piguet dispose de nombreux arguments pour justifier de son statut de légende horlogère !
Son look inimitable et viril et son exceptionnelle qualité de réalisation font oublier ses petits défauts.
Quant à son prix, il est certes élevé. Mais la belle doit défendre son rang de montre en acier plus chère qu’une montre en or…

 

Les + :

  • un design emblématique et viril
  • une qualité de finition exceptionnelle

 

Les – :

  • son mouvement, un peu en dessous du reste de la montre (désormais corrigé sur la dernière version de la ROO)
  • sa boucle déployante qui mériterait un peu plus de soin

 

Informations complémentaires :

  • poignet du rédacteur/testeur = 17 cm
  • la pièce testée dans cet Essai est sortie du catalogue Audemars Piguet et est désormais remplacée par la référence 26170ST.OO.1000ST.08, équipée du calibre de manufacture 3126/2840
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