ACTUALITÉ Omega Speedmaster Moonwatch : Histoire, Photos et Anecdotes exclusives

La Speedmaster Moonwatch Apollo 13 Snoopy Award dévoilée par Omega en 2015 arrive en boutique. Une occasion de revenir sur l'Histoire et quelques anecdotes inédites liées à ce chronographe légendaire.

Diaporama = 36 photos
+ découvrez le catalogue actuel et les prix Omega

Omega dévoilait en mars dernier, à l’occasion de BaselWorld 2015, la toute nouvelle Speedmaster Moonwatch Apollo 13 Snoopy Award.
Cette nouvelle itération de la légendaire Omega Speedmaster, proposée cette fois-ci en édition limitée à 1.970 exemplaires, commence tout juste à être livrée en boutiques.

Profitant de l’arrivée de quelques exemplaires de ce futur collector chez Colette et d’une exposition organisée pour l’occasion, la marque implantée à Bienne a donné dans le célèbre magasin parisien avant-gardiste une conférence de presse conduite par Jean-Claude Monachon, Vice Président Omega en charge notamment du développement produit.

En guise de clin d’œil à ce chronographe iconique, les équipes Omega se sont par ailleurs adjoints les services de Monsieur Conquête de l’Espace / Sciences du PAF, Michel Chevalet, et du spationaute Michel Tognini.
Parce que l’Histoire de cette montre de sport hors norme nécessitait bien le témoignage ainsi que les anecdotes de ces trois hommes impliqués chacun à leur niveau dans la saga qui unit Omega à la conquête spatiale depuis 1962.

Plutôt que de vous en retracer une nouvelle fois les différentes étapes – pour tout savoir, rendez-vous ici : Omega Speedmaster Moonwatch : une nouvelle Snoopy Award à Basel 2015 ?,
The Watch Observer vous propose d’en découvrir certains aspects sans doute moins connus du grand public ainsi que quelques anecdotes qui font également partie du charme de la légende.

 

Omega Speedmaster :
Naissance d’un chronographe de légende

Tout commence d’ailleurs de manière parfaitement anodine en 1957 lorsqu’Omega lance le modèle Speedmaster (référence CK 2915).
Ce chronographe, doté pour la première fois de l’histoire horlogère d’une lunette tachymétrique extérieure, est à l’origine une montre de pilotes automobiles destinée aux fans de vitesse.

Walter Schirra (citoyen américain d’origine suisse), qui porte à son bras le 3 octobre 1962 sur le vol orbital qu’il effectue à bord de la capsule Sigma 7 l’Omega Speedmaster (réf. CK2998) qu’il a acquise à titre personnel, vante auprès de sa hiérarchie, de retour sur Terre, la précision de sa montre au cours de la mission.

C’est précisément à ce moment-là que la NASA émet un appel d’offre afin d’équiper ses spationautes d’un chronographe fiable.

Le 1er mars 1965, la NASA déclare l'Omega Speedmaster homologuée pour toutes les missions spatiales habitées après lui avoir fait subir toute une série de tests d'une rare violence. Ci-dessus, une machine destinée à tester sa résistance aux chocs.

Adressé à quelque 10 marques horlogères, seules quatre d’entre elles vont envoyer des montres (trois chacune) afin que la NASA puisse les tester.

Outre Omega, on retrouve ainsi Rolex (explorez les collections et les prix Rolex), Longines et Hamilton – ces deux dernières étant aujourd’hui filiales au même titre qu’Omega du Swatch Group, N°1 mondial de l’horlogerie.

Pour la petite histoire, alors qu’Omega se contente d’envoyer trois Speedmaster (réf. ST105.003) de son siège de New York sans y apporter la moindre modification, Hamilton envoie quant à elle… une montre de poche.

Si l’idée peut paraître de prime abord étonnante, elle prend pourtant du sens si l’on se dit que les dirigeants de chez Hamilton avaient peut-être écarté le port de la montre au poignet (compte tenu de l’épaisseur des manches de combinaison des astronautes) au profit d’un positionnement de la montre dans une poche ou autre réceptacle. Allez savoir…

Quoiqu’il en soit, seuls les modèles envoyés par les trois autres marques seront soumis à cette incroyable et impitoyable batterie de tests – dont vous trouverez dans notre diaporama des photos d’archives étonnantes et peu diffusées à ce jour : soumission des montres à des températures très élevées puis très basses, placement dans des chambres à vide avec les montres chauffées puis aussitôt congelées, exposition des montres à des forts taux d’humidité, à de violents chocs et à de très fortes accélérations… etc.

Le résultat est aujourd’hui connu de tous puisque le 1er mars 1965, la NASA déclare l’Omega Speedmaster homologuée pour toutes les missions spatiales habitées.

Parmi les petits détails moins connus de cette histoire, il est intéressant de noter que la présence d’un verre hésalite sur la Speedmaster a joué en sa faveur.
En effet, à l’instar du pain qui est interdit sur les vols spatiaux en raison des miettes qu’il produit et qui seraient amenées à flotter dans la cabine en apesanteur – et donc à être inhalées par les astronautes, une glace saphir générerait des bouts de verre en cas de bris, ce qui n’est pas la cas du plexiglas…

La NASA n'ayant pas averti Omega que son chronographe était sorti gagnant de l'appel d'offres, les équipes de l'horloger suisse découvrent à la télévision, lors du retour d'Edward White (mission Gemini IV) en juin 1965, que l'astronaute américain porte une Speedmaster...

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Omega n’apporte au final qu’une seule modification aux modèles qu’elle livre à la NASA : elle remplace le bracelet métal du modèle standard par un long bracelet en Velcro afin que la montre puisse être portée par dessus une combinaison spatiale.

Autre petit détail croustillant : la NASA, fidèle à sa pratique qui consiste à ne pas informer le gagnant de ses appels d’offres, n’avertit pas Omega que la Speedmaster a été retenue.
Ce sont les équipes Omega qui découvrent à la télévision, lors du retour d’Edward White (mission Gemini IV) en juin 1965, que l’astronaute américain porte une Speedmaster, cette mission étant la première sortie spatiale extra-véhiculaire du célèbre chronographe…

L’épisode suivant est en revanche bien connu des amateurs et collectionneurs de montres.
Mission Apollo 11, 21 juillet 1969, 2h56 GMT : l’astronaute Neil Armstrong sort de la capsule Eagle et devient le premier homme à poser le pied sur la Lune.
Un quart d’heure plus tard, il est rejoint par Buzz Aldrin qui porte sa Speedmaster, Armstrong ayant laissé la sienne à bord de la capsule.

Première montre jamais portée sur la Lune, l’Omega Speedmaster prend le nom de Moonwatch.

 

Mission Apollo 13
Omega reçoit le Silver Snoopy Award

Alors que la mission Apollo 13 (avril 1970) aurait dû être la 3ème à se poser sur la Lune, une explosion dans l’un des réservoirs d’oxygène du module de service survient et endommage toutes les réserves du vaisseau spatial pendant le vol.

Comme le rappelle Michel Chevalet, l'équipage de la mission Apollo 13 étant rentré sain et sauf grâce notamment au rôle capital joué par la Speedmaster, Omega est primée le 5 octobre 1970 du Silver Snoopy Award, une prestigieuse récompense décernée par la NASA.

L’équipage se met en orbite autour de la Lune pour placer le vaisseau sur une trajectoire de retour libre afin de regagner la Terre sain et sauf.
Contraint également de rationnaliser les ressources disponibles, il doit par ailleurs couper le courant du module, l’Omega Speedmaster devenant le seul appareil de mesure du temps à fonctionner à bord.

Comme nous l’expliquent Michel Chevalet et Michel Tognini, l’équipage parvient à regagner la Terre grâce à deux éléments clés :

– la grande réactivité et le professionnalisme des équipes de la NASA qui organisent en un temps record des simulations au sol pour reproduire cette situation critique afin de pouvoir donner des instructions salvatrices à l’équipage d’Apollo 13 ;

– l’Omega Speedmaster qui permettra non seulement de chronométrer l’allumage des fusées afin de réduire la durée estimée du retour sur Terre mais également de chronométrer l’allumage des fusées pour diminuer la vitesse et augmenter l’angle de trajectoire de vol en vue de l’entrée dans l’atmosphère terrestre.

L’équipage étant rentré sain et sauf grâce notamment au rôle capital joué par la Speedmaster, Omega est primée le 5 octobre 1970 du Silver Snoopy Award – une prestigieuse récompense que délivre la NASA aux personnes physiques et morales dont les efforts exceptionnels ont contribué au succès des missions spatiales habitées par l’homme.

La nouvelle Omega Speedmaster Apollo 13 Snoopy Award, édition limitée à 1.970 pièces, est fermée d'un fond décoré d'un médaillon Snoopy en argent 925 monté sur une platine également en argent que la marque a choisi d'entourer d'un émail bleu foncé.

Afin de célébrer l’événement, Omega sort 33 ans plus tard une série limitée à 5.441 exemplaires de la Speedmaster reprenant le logo du Silver Snoopy Award dans un compteur à 9h et sur le fond de la montre.

Douze ans plus tard, Omega dévoile lors de la Foire de Bâle 2015 une toute nouvelle série limitée, profitant de l’anniversaire des 50 ans de l’homologation de la Speedmaster par la NASA pour toutes les missions spatiales habitées.

Cette Speedmaster Apollo 13 Snoopy Award, proposée à 1.970 exemplaires, affiche un cadran noir et blanc qui évoque la bande dessinée éponyme et que vient décorer un petit Snoopy en Super-LumiNova blanc.
Son visage se caractérise également l’inscription apposée entre zéro et 14 secondes qui stipule What could you do in 14 seconds, une référence au temps nécessaire aux astronautes d’Apollo 13 pour exécuter une modification de trajectoire au moment d’entrer dans l’atmosphère terrestre.
Demeurant dans le registre anglo-saxon, NASA oblige, on peut également lire sur le cadran de cette série commémorative la citation Failure is not an option – une formule que l’on doit à l’acteur
Ed Harris, qui campait le rôle de Gene Kranz dans le film Apollo 13 réalisé en 1995.

Son fond est quant à lui décoré d’un médaillon Snoopy en argent 925 monté sur une platine également en argent que la marque a choisi d’entourer d’un émail bleu foncé. Le fond est par ailleurs saupoudré d’une poussière d’argent.

Dernier point et pas des moindres : le chrono embarque le célèbre calibre 1861 à remontage manuel qui ravira les collectionneurs.

Que les amateurs qui ne parviendront pas à acquérir l'un des 1.970 exemplaires de cette Snoopy Award se rassurent : Omega a ces deux dernières années écrit un nouveau chapitre dans l'Histoire de son légendaire chronographe en en proposant des versions équipées de boîtiers céramique. Ci-dessus, la très belle Grey Side of The Moon.

La montre est pour finir livrée dans un coffret spécial comprenant un certificat d’authenticité, un pin’s Snoopy en argent 925 et un journal contenant des anecdotes uniques sur la mission ainsi que des informations inédites sur le lien entre Snoopy et la NASA.

Que les collectionneurs et amateurs de Speedmaster ne désespèrent pas !

S’il s’avèrera forcément difficile pour certains (voire la plupart) d’entre vous d’acquérir l’un des exemplaires de ce futur collector, Omega vient d’écrire un nouveau chapitre dans l’Histoire de la Speedmaster avec des versions particulièrement séduisantes dotées de boîtiers céramique.

En effet, après la ténébreuse Speedmaster Dark Side of The Moon dévoilée en 2013 et devenue en 2014 le best-seller de chez Omega, la filiale du Swatch Group a présenté plusieurs nouvelles Speedmaster toutes aussi désirables les unes que les autres.

 

On retrouve ainsi la magnifique Grey Side of The Moon avec son boîtier en céramique grise et, plus récemment, la superbe Omega Speedmaster Vintage Black notamment.

L’Omega Speedmaster, partie six fois sur la Lune (dernière mission avec Apollo 17), fait toujours partie de l’équipement des astronautes de la NASA qui devrait d’ailleurs bientôt également homologuer comme vient de le faire l’ESA (Agence Spatiale Européenne) l’Omega Speedmaster Skywalker X-33.

La Speedmaster a encore de beaux jours devant elle – et les amateurs de ce chronographe mythique de bonnes et belles raisons de s’enthousiasmer !

Caractéristiques techniques et Prix de vente :
Omega Speedmaster Apollo 13 Snoopy Award
– Série limitée et numérotée à 1.970 exemplaires
– Boîtier en acier de 42mm
– Lunette en céramique noire polie avec échelle tachymétrique revêtue de Super-LumiNova
– Verre saphir bombé résistant aux rayures avec traitement antireflets double face
– Cadran blanc
– Fonctions = heures, minutes, secondes, chronographe, tachymètre
– Calibre Omega 1861 = mouvement chronographe à remontage manuel (finition plaquée rhodium –
  48h de réserve de marche)
– Bracelet en nylon noir avec boucle déployante en acier
– Etanchéité = 50m
Prix de vente = 6.000 €

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vos données personnelles font l’objet d’un traitement informatique par la société The Watch Observer, sur le fondement de votre consentement et sont utilisées pour la prise en compte de votre commentaire. Elles seront conservées conformément à notre politique de données personnelles, sauf dispositions légales particulières. Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’opposition, de limitation et de portabilité, en vous adressant directement à contact@thewatchobserver.com ou par courrier à "Société The Watch Observer 99 Rue du Faubourg Saint-Martin 75010 PARIS". Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès de la CNIL. En savoir plus

LES MARQUES LES PLUS CONSULTÉES